Une brève histoire du Svalbard
L’histoire du Svalbard est un récit fascinant d’exploration, d’exploitation et d’intrigues internationales. Repéré pour la première fois en 1596 par l’explorateur néerlandais Willem Barentsz, le Svalbard est rapidement devenu un haut lieu de la chasse et de la pêche, notamment à la baleine et aux mammifères terrestres tels que le renard arctique et l’ours polaire, attirant des aventuriers et des travailleurs venus d’Europe. Au XIXe siècle et au début du XXe siècle, l’extraction du charbon est devenue l’industrie dominante, les pays établissant des colonies pour faire valoir leurs droits. Le traité du Svalbard de 1920 reconnaît la souveraineté norvégienne tout en accordant à tous les pays signataires des droits égaux en matière d’activités commerciales, un arrangement unique qui perdure aujourd’hui. Le Beerenberg (2 227 m) est le seul volcan actif de Norvège. Après avoir été en sommeil pendant des années, l’activité volcanique a repris en 1970 et l’éruption la plus récente a eu lieu en 1985. Tout au long de son histoire, le Svalbard a été une frontière pour l’exploration de l’Arctique, un site d’importance géopolitique et un exemple vivant de coopération internationale dans la gestion et la recherche de l’un des environnements les plus extrêmes de la planète.
Itinéraire
Les conditions météorologiques exactes et le niveau de la glace de mer à ce moment-là détermineront le déroulement de cette expédition. La navigation au large à ces hautes latitudes est une entreprise sérieuse et la priorité sera de faire un choix sûr et judicieux du moment où l’on se dirigera vers le sud en direction de l’Islande. Nous explorerons autant que possible le Svalbard avant de partir. Nous organisons une exploration de la côte ouest du Svalbard avant cet itinéraire et ensemble, ils constituent un excellent itinéraire combiné.
Voici quelques points forts de l’itinéraire.
Longyearbyen
Cette petite communauté dynamique est la porte d’entrée de la nature sauvage de l’Arctique et le point de départ de l’expédition. Nichée au milieu des montagnes glaciaires, cette ville est un authentique mélange des cultures norvégienne et polaire. Visitez le musée du Svalbard pendant votre séjour pour en savoir plus sur l’histoire du Spitzberg, son industrie minière et l’exploration polaire au fil des ans.
Trygghamna
Trygghamna, qui se traduit en anglais par “Safe Harbor” (port sûr), est une baie étonnante qui, historiquement, a servi de point d’ancrage crucial pour les baleiniers et les explorateurs en raison de ses eaux abritées qui les protégeaient des rudes conditions de l’Arctique. La baie abrite des milliers d’oiseaux marins, notamment des guillemots et des mouettes tridactyles, entourés de falaises et de glaciers imposants. La région autour de Trygghamna est également riche en flore arctique, et vous pourrez peut-être voir des rennes du Svalbard et des renards arctiques. Les vestiges historiques des fours à graisse témoignent également de son passé, mêlant la beauté naturelle de la baie à une touche d’histoire humaine.
Navigation hauturière : passage à Jan Mayen
Lorsque les conditions météorologiques seront les meilleures, nous laisserons derrière nous les rivages glaciaires du Svalbard et nous nous dirigerons vers les étendues sauvages de l’océan Arctique. Nous naviguerons jour et nuit pendant environ 4 jours, dans un système de quart, en tenant la barre, en naviguant, en réglant les voiles, en faisant le guet et en ayant tout le temps de contempler le vaste horizon arctique pendant que nous descendons vers le sud.
Jan Mayen
Voir la petite île de Jan Mayen apparaître à l’horizon est toujours un moment excitant. La possibilité de débarquer ici dépend entièrement de la météo et de l’état de la mer – et ce n’est certainement pas garanti – mais si nous avons de la chance, nous pourrons débarquer et passer une journée à explorer. Cette île désolée et montagneuse a été nommée en l’honneur d’un capitaine baleinier hollandais qui l’a découverte en 1614. Jan Mayen est situé à peu près à mi-chemin entre la Norvège continentale et le Groenland. Cette île montagneuse et accidentée est dominée par le Beerenberg, le volcan actif le plus septentrional de la planète, dont la dernière éruption remonte à 1985. L’île est inhabitée, à l’exception d’une petite station de recherche météorologique norvégienne qui fonctionne toute l’année. Outre la glace, il est marqué par une flore de mousse et d’herbe. L’île se compose de deux parties : la plus grande, Nord-Jan (le “bol” de la cuillère), et la plus petite, Sor-Jan (l'”anse”), reliées par un isthme de 2,5 km de large (le “tronc”) avec deux grands lacs, Sorlaguna (lagune sud) et Nordlaguna (lagune nord). L’isolement de l’île, son climat rigoureux et son accès limité en font un environnement naturel unique, principalement connu pour ses contributions importantes à la recherche météorologique, géophysique et océanographique. L’île occupe une place particulière dans le cœur des aventuriers et des scientifiques.
Navigation hauturière : passage vers l’Islande
Depuis Jan Mayen, il reste 400 milles à parcourir jusqu’à la côte nord-est de l’Islande. Nous pouvons donc nous attendre à rester en mer pendant encore 2 ou 3 jours, au cours desquels nous franchirons le cercle polaire arctique. La côte est de l’Islande est marquée par d’immenses chaînes de montagnes et de profonds fjords, et il n’y a que peu d’endroits où l’on peut toucher terre en toute sécurité. Avec le temps qu’il nous reste, nous naviguerons et explorerons cette côte, avant de rejoindre Seydisfjord sur la côte sud-est et le point final de notre aventure. Magique !
Islande
Cette île rude et sauvage, dont la religion dominante est le luthéranisme, est un témoignage impressionnant de la nature. L’Islande a une histoire merveilleuse et dramatique, dont les sagas islandaises, qui relatent des épisodes héroïques, sont considérées comme l’une des plus belles réussites littéraires du Moyen-Âge. Contrairement à la plupart des pays européens, elle est ethniquement homogène, ce qui en fait une population de prédilection pour les universitaires. Le climat est influencé par la confluence de deux courants océaniques : le Gulf Stream, proche de l’équateur, et le courant du Groenland oriental. Ce dernier transporte parfois la glace dérivante de l’Arctique jusqu’aux côtes septentrionales et orientales de l’Islande.