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Bienvenue dans la série Rubicon 3 Seamanship
Chez Rubicon 3, nous pensons que le matelotage se construit pas à pas. Nos articles sont classés pour vous aider à trouver le bon niveau en fonction de votre expérience :
- Compétences de base – L’essentiel du maniement du bateau et du matelotage, parfait pour ceux qui débutent dans la navigation hauturière.
- Maîtrise progressive – Élargir vos compétences en acquérant des connaissances plus techniques, du réglage des voiles à la prise de décision en mer.
- Techniques expertes – Sujets avancés pour les marins expérimentés, axés sur la navigation de haute performance, les tactiques par gros temps et les connaissances approfondies en matière de matelotage.
Où que vous en soyez dans votre parcours, ces articles vous aideront à affiner vos compétences et à devenir un marin plus performant.
Il s’agit d’un article de niveau “compétences de base”.
Présentation du gréement : Un guide Rubicon 3 sur les gréements et le contrôle des voiles.
Le bon matelotage est une question de compétence, de conscience et de bonne prise de décision. Comprendre le gréement d’un bateau est essentiel pour naviguer efficacement et en toute sécurité. Qu’il s’agisse de régler les voiles pour obtenir des performances maximales ou de prendre un ris dans une brise ascendante, le gréement est au cœur de la manœuvre du voilier. Du mât et de la bôme au réseau complexe de haubans et d’étai, chaque composant joue un rôle crucial dans l’équilibre, la puissance et le contrôle du bateau.
Mât et flèche : la colonne vertébrale de l’appareil de forage
Pratiquement tous les yachts modernes utilisent un gréement de sloop, un concept qui a évolué à partir des sloops des Bermudes du XVIIe siècle. Un seul mât et une seule bôme en font le gréement le plus simple et le plus efficace pour la croisière et la performance. D’autres configurations, comme les ketchs et les yawls, ajoutent un mât d’artimon, mais elles sont de plus en plus rares en dehors des yachts classiques.
La plupart des yachts de croisière sont équipés de mâts et de bômes en aluminium extrudé : ils sont durables, rentables et relativement faciles à entretenir. Les mâts traditionnels en bois sont encore présents sur les yachts classiques, tandis que les régatiers de haut niveau optent pour des gréements en fibre de carbone, appréciés pour leur rapport poids/résistance et leur efficacité aérodynamique.
Le mât est maintenu en place par une combinaison de haubans et d’étai. Le fil d’acier inoxydable reste la norme pour la plupart des yachts, car il offre résistance et fiabilité. Les voiliers de course haut de gamme utilisent parfois des matériaux composites comme le Spectra®, qui offrent un poids réduit, un étirement minimal et une faible résistance au vent, mais à un coût élevé.
Types d’appareils de forage : Appareils de forage en tête de mât et appareils de forage fractionnés
L’étai relie le mât à la proue et son point d’attache détermine si le voilier est équipé d’un gréement en tête de mât ou d’un gréement fractionné. Dans un gréement en tête de mât, l’étai est fixé tout en haut du mât, tandis que dans un gréement fractionné, il est fixé plus bas, généralement à 7/8 ou 3/4 de la hauteur du mât.
Un gréement fractionné permet de mieux contrôler la courbure du mât, ce qui optimise la forme de la grand-voile. Ceci est particulièrement utile dans la voile de performance, où un réglage précis des voiles peut faire la différence entre un bateau léthargique et un bateau bien réglé. En outre, les gréements fractionnés utilisent généralement des voiles d’avant plus petites, ce qui facilite le maniement des voiles, en particulier pour les équipages en équipage réduit. Les gréements en tête de mât, en revanche, sont robustes et offrent un plan de voilure équilibré, bien adapté aux croisières au long cours. Les grandes voiles d’avant offrent beaucoup de puissance, mais elles demandent plus d’efforts lors des virements de bord et de l’enroulement par vent fort.
Le réglage du pataras peut avoir une incidence sur la tension de l’étai, ce qui permet d’affiner la forme de la voile d’avant. Sur les voiliers performants, un pataras réglable permet aux navigateurs d’induire une flexion du mât, ce qui a pour effet d’aplatir la grand-voile et de réduire la traînée dans les vents forts.
Foc et génois : Comprendre les différences
La principale différence entre un foc et un génois réside dans leur taille et leur chevauchement par rapport à la grand-voile :
- Foc: Une voile d’avant plus petite qui ne chevauche pas la grand-voile. Elle est idéale pour naviguer au près et est plus facile à manier, surtout par vent fort.
- Génois: Une voile d’avant plus grande qui chevauche la grand-voile et s’étend au-delà du mât. Cette conception offre une plus grande surface de voile, captant le vent supplémentaire, ce qui est avantageux dans des conditions de vent plus faible.
Le choix entre un foc et un génois dépend de plusieurs facteurs, notamment les conditions de vent, les objectifs de navigation et les capacités de l’équipage. De nombreux navigateurs portent les deux voiles et choisissent celle qui convient en fonction des conditions du moment.
Il est essentiel de comprendre ces différences pour gérer efficacement les voiles et optimiser les performances de votre voilier dans divers scénarios de navigation.
Écarteurs et gréements : Soutien structurel
Pour éviter la flexion latérale, la plupart des mâts sont soutenus par un ou plusieurs jeux de barres de flèche. Il s’agit d’entretoises inclinées qui aident à répartir les charges des haubans. Les grands yachts ou les modèles performants peuvent être équipés de plusieurs barres de flèche pour garantir la stabilité du mât sous des charges élevées. Les haubans principaux fournissent un soutien latéral, tandis que les bas de mât et les intermédiaires permettent d’éviter que le mât ne pompe ou ne fléchisse excessivement dans une mer agitée. Ces éléments du gréement travaillent ensemble pour maintenir la forme correcte du mât, ce qui est essentiel pour la sécurité et les performances. Les vérifications régulières du gréement doivent inclure la recherche de signes d’usure, de frottement ou de gréement mou. Un réglage correct du gréement améliore l’efficacité et prolonge la durée de vie des composants.
Spinnakers et voiles de brise
La navigation au portant exige une approche différente du maniement des voiles, et c’est là que les spinnakers et les voiles d’avant spécialisées entrent en jeu. Les spinnakers sont de grandes voiles légères conçues pour les grands bords de mer et les courses, offrant une puissance maximale lorsque le vent est derrière le bateau.
Un spinnaker symétrique nécessite l’utilisation d’un tangon pour contrôler sa forme et éviter qu’il ne s’affaisse, tandis qu’un spinnaker asymétrique (souvent appelé gennaker) se pilote sans tangon et se comporte davantage comme une voile d’avant surdimensionnée, ce qui le rend plus facile à manœuvrer en équipage réduit.
En plus des spinnakers, certains yachts sont équipés d’un code zéro. Il s’agit d’une voile d’avant légère et très performante qui se situe entre le génois et le spinnaker. C’est une option utile pour le reaching par vent faible, car elle offre une puissance supplémentaire sans la complexité d’un spinnaker complet.
Conseil d’expert : Prévoyez toujours un plan pour étouffer rapidement un spinnaker lorsque le vent se lève. L’utilisation d’une chaussette d’étouffement ou le travail bien coordonné de l’équipage permet d’éviter les broches inattendues.
Prise de ris et installation par gros temps
La gestion de la surface de la voile par vent fort est cruciale pour la sécurité et la manœuvre du bateau. La plupart des yachts sont équipés de systèmes d’enroulement qui permettent de raccourcir la grand-voile en fonction des conditions. La prise de ris sur dalle, où les bosses de ris sont ramenées au cockpit, est courante sur les voiliers de croisière, tandis que les grand-voiles à enrouleur offrent un certain confort, au prix d’un certain contrôle de la forme de la voile.
Les voiles d’avant sont généralement réduites à l’aide de systèmes d’enroulement, mais sur certains yachts performants et hauturiers, un tourmentin peut être hissé sur un étai intérieur dédié. Cela permet d’obtenir un plan de voilure fortement réduit et bien équilibré, améliorant le contrôle dans des conditions extrêmes. Sur les voiliers Rubicon 3, nous utilisons des voiles d’avant à corne, qui maximisent la sécurité, les performances et la fiabilité.
Entretien et réglage de l’appareil de forage
Un appareil correctement réglé améliore à la fois la sécurité et les performances. Les contrôles réguliers doivent porter sur les points suivants
- Recherche de corrosion au niveau des raccords à sertir et des tendeurs.
- Veiller à ce que les haubans et les étai soient tendus de façon homogène.
- Inspecter les barres de flèche et les ferrures de mât pour détecter les signes de fatigue.
- Vérifier l’absence de frottement dans le gréement courant, en particulier les drisses passant dans les réas.
Conclusion : Le gréement en tant qu’outil de performance
Un gréement bien entretenu et correctement réglé est essentiel pour naviguer efficacement et en toute sécurité. Comprendre comment régler la courbure du mât, la tension de l’étai et l’alignement du hauban vous permet de contrôler la forme de la voile et les performances du bateau. Que vous naviguiez au large ou que vous recherchiez la vitesse dans une brise raide, la maîtrise du gréement vous garantit une navigation plus sûre, plus douce et plus gratifiante.
Le matelotage s’apprend par la pratique. Participez à un voyage Rubicon 3 pour affiner vos compétences et acquérir une véritable expérience en mer.